SOCIOLOGIE DE LA COMMUNICATION : GÉNÉRALITÉS
Introduction
Générale
Si certaines études sur la communication ont souvent établi un rapprochement entre ce concept et celui de la consommation de masse, elles ont le plus souvent, négligé d’analyser l’impact de ces nouveaux moyens de communication sur le système global de la société. Ainsi, L’objectif de notre analyse nécessite de lever toute ambiguïté sur la place des médias de masse dans la société. Cette place, nous l’envisagerons de manière critique et interrogative. Dès lors, faire le tour d’une question aussi vaste que celle de la communication et des médias est, assurément, une action qui nous amène du « tournant manqué d’une science sociale de la communication ».
Quelles réalités recouvrent le concept de Sociologie des mass-médias ?
Notre analyse se propose d’éclairer les enjeux d’une telle réflexion collective sur la posture des faits sociaux face aux sollicitations médiatiques, en ce qu’elles engagent le sociologue à la fois en tant que scientifique et en tant que citoyen.
GENERALITES : OBJECTIFS DE LA SOCIETE DANS LES
MASSES MEDIAS ET APPROCHE CONCEPTUELLE
A.
/ OBJECTIF
L’appel croissant aux « experts sociologues »
par les médias soulève des questions éthiques et déontologiques liées à son
statut de science dite « sociale », aux conditions de sa
diffusion et aux temporalités de son analyse. En effet, la posture
d’expert que le sociologue est invité à adopter au sein des médias n’est
pas exempte d’ambiguïté, et comporte en elle-même certains risques
d’instrumentalisation ou de réduction de la parole scientifique. Ces risques
sont-ils la contrepartie nécessaire d’une diffusion des savoirs et des analyses
sociologiques ? Le discours d’expert peut-il être compatible avec la
préservation d’un contrôle sur le sens du message diffusé ?
L'influence des médias dans nos sociétés est aujourd'hui un
sujet particulièrement sensible qui ne cesse de faire l'objet de jugements pour
le moins contrastés. Les uns vantent le mérite de la presse, de la radio, de la
télévision, d'Internet en matière de démocratisation culturelle et
sociale ; les autres dénoncent leurs méfaits en les accusant d'encourager
la manipulation et l'uniformisation des esprits.
Ainsi donc, La
sociologie des médias a précisément pour objectif de mettre fin aux idées
reçues et d'essayer de faire la part des choses entre appréciations hâtives et
réalité des phénomènes. Nous notons donc ici non seulement l'étude de l'impact
des médias sur la vie politique et sur la culture, sur l'émergence d'une
opinion publique, sur les techniques de propagande ou de publicité, mais aussi
l'analyse du comportement de ceux qui produisent l'information (les journalistes)
et de ceux qui la reçoivent les publics des médias traditionnels et des médias
numériques, l’espace public.
1. / L’impact des médias sur dans la société
Nous vivons
tous dans un monde médiatisé (devrions nous dire surmédiatisé). Les médias sont
une aubaine et nous apportent amusement et savoir. Dans ce sens, ils sont de
bonnes choses, toutefois, il existe divers effets secondaires auxquels on ne
s'attend pas ou auxquels on ne pense pas toujours. Prendre conscience de ces
effets secondaires est une priorité pour tous ceux qui sont versés dans
l’éducation aux medias ou dans des domaines connexes.
Les médias interviennent dans différents aspects de notre vie quotidienne. Ils influencent les décisions politiques et les choix du consommateur ; ils promeuvent la santé et les droits du citoyen, mais ils peuvent aussi encourager des comportements à risque ou des modes de vie malsains.
L'influence des médias sur la vie de tous les jours est devenue un thème d'importance. Beaucoup d'intellectuels, mais aussi d'éducateurs et de parents se sont fait activistes et militent pour une prise de conscience et l'élaboration d'un corpus de savoir sur la problème avec une attention toute particulière aux sous-groupes de la population - en particulier les enfants.
Tout cela montre qu'il est important d'éduquer les enfants aux médias afin de faire d'eux des citoyens responsables, des consommateurs avertis ; de développer leur esprit critique et évidemment d'en faire de meilleurs téléspectateurs
Les médias interviennent dans différents aspects de notre vie quotidienne. Ils influencent les décisions politiques et les choix du consommateur ; ils promeuvent la santé et les droits du citoyen, mais ils peuvent aussi encourager des comportements à risque ou des modes de vie malsains.
L'influence des médias sur la vie de tous les jours est devenue un thème d'importance. Beaucoup d'intellectuels, mais aussi d'éducateurs et de parents se sont fait activistes et militent pour une prise de conscience et l'élaboration d'un corpus de savoir sur la problème avec une attention toute particulière aux sous-groupes de la population - en particulier les enfants.
Tout cela montre qu'il est important d'éduquer les enfants aux médias afin de faire d'eux des citoyens responsables, des consommateurs avertis ; de développer leur esprit critique et évidemment d'en faire de meilleurs téléspectateurs
2. / l’émergence d’une opinion publique
L’opinion
publique est l'ensemble des convictions et des valeurs plus ou
moins partagées, des jugements, des préjugés et des croyances de la
population d'une société donnée. On évoque l'« opinion publique » en
général au niveau d'un pays, mais on parle aussi d'« opinion publique
locale » pour désigner des sensibilités identifiables au niveau régional,
et d'« opinion publique internationale » à la faveur des prises de
position simultanées d'acteurs internationaux (ONG, organismes
de régulation inter-étatiques, leaders d'opinion...). On confond souvent à tort
l'opinion publique et la majorité, en oubliant que l'opinion publique est
composite et animée de forces contradictoires,
Aujourd'hui, l'opinion publique peut être influencée par les médias, les leaders d'opinion, les professionnels des relations publiques
et du lobbying, la propagande, mais aussi par l'éducation, les arts
et les réseaux sociaux d’Internet. En outre, les médias sont le relais d'une vaste gamme de techniques
de diffusion des messages publicitaires
auprès des personnes auxquelles ils s'adressent afin d'orienter leurs idées et
leurs comportements.
L'importance
de l'opinion publique devient cruciale durant les périodes de campagnes électorales. Depuis le
dernier quart du XXe siècle, elle est
fréquemment mesurée à l'aide de sondages d'opinion, le plus
souvent effectués à la demande des partis politiques, des leaders ou des
gouvernements. Dans leur grande majorité, ces sondages ne sont jamais rendus
publics.
Les sujets
qui intéressent l'opinion publique sont nombreux. Ils concernent par exemple la
situation économique et sociale (emploi, pouvoir
d'achat,
retraites...) et la sécurité (civile, alimentaire...).
3.
L’espace public
Le sociologue Alain Létourneau
résume le livre Habermas, en 1962, la notion d'espace public:
«L'espace public, c'est un ensemble de personnes privées rassemblées pour discuter des questions d'intérêt commun. »
«L'espace public, c'est un ensemble de personnes privées rassemblées pour discuter des questions d'intérêt commun. »
Par ailleurs, L’espace public est un terme polysémique qui désigne
un espace à la fois métaphorique et matériel. Comme espace métaphorique,
l’espace public est synonyme de sphère publique ou du débat public. Comme
espace matériel, les espaces publics correspondent tantôt à des espaces de
rencontre et d’interaction sociales, tantôt
à des espaces géographiques ouverts au public, tantôt à une catégorie d’action.
B. / APPROCHE DEFINITIONNELLE
1.
La sociologie
La sociologie peut être définie
comme la branche des sciences
humaines qui cherche à comprendre et
à expliquer l'impact du social sur les représentations (façons de penser) et
comportements (façons d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés
puisque les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux
médias, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux religions, ou encore aux
formes de cultures et d'ethnicités, bref, à l'environnement humain.
Les diverses théories sociologiques
rendent compte des phénomènes sociaux humains sous plusieurs angles. Elles
mettent parfois plutôt l'accent sur l'impact de la société sur le phénomène
étudié, s'intéressent parfois plus aux motivations des acteurs considérés comme
relativement rationnels ou encore aux interactions entre individus
2. les masses médias
On
appelle médias de masse (de l’Anglais
« mass media ») les médias
capables d'atteindre et d'influencer une large audience. Par le recours à ces
moyens, les annonceurs peuvent diffuser leurs messages en direction d'un très
vaste public, répartis sur des espaces élargis pour un coût relativement
raisonnable. La mesure de l'efficacité de ces diffusions donne lieu à un suivi
spécifique (mesure de l'audience : audimat, coût par contact,…)
Dans un premier temps,
du fait des techniques employées, les médias de masse se caractérisent par une
sorte de circuit dans lequel l'information
est poussée par un émetteur vers des destinataires, à grande échelle,
d'où un coût par contact très faible pour l'annonceur.
Ainsi La télévision est considérée comme le média de masse par
excellence. Un média (ou mass-média) est un moyen de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la télévision), utilisé pour communiquer avec un grand nombre
d'individus. Ces moyens de communication sont principalement la presse écrite, la radiodiffusion, la télévision, Internet sans oublier la publicité.
Le sociologue Marshall McLuhan2,
présente le phénomène « des médias de masse » sous quatre
caractéristiques principales :
- la communication de un vers plusieurs
- l’unilatéralité du message : le public n'interagit pas avec le véhicule du message.
- l'information est indifférenciée : tout le monde reçoit la même information au même moment.
- l'information est linéaire et présentée selon des séquences prédéfinies.
2. la communication
La communication est l'action de
communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à
quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un message
auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action pour
quelqu'un, une entreprise d'informer et de promouvoir son activité auprès du
public, d'entretenir son image, par tout procédé médiatique. Elle concerne aussi bien l'être humain
(communication interpersonnelle, groupale...) que l'animal et la plante
(communication intra- ou inter- espèces) ou la machine (télécommunications,
nouvelles technologies...). Nous la classerons en deux (2) groupes : la communication de groupe et la
communication de base
a. Communication de masse
La Communication de masse c'est un émetteur (ou un ensemble
d'émetteurs liés entre eux) s'adressant à tous les récepteurs disponibles. Là,
la compréhension est considérée comme la moins bonne, car le bruit est fort,
mais les récepteurs bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'une rétroaction, ou alors très lente (on a vu des campagnes jugées
agaçantes par des consommateurs, couches pour bébé par exemple, conduire à des baisses
de ventes du produit vanté).
b. Communication de groupe
La communication
de groupe part de plus d'un émetteur s'adressant à une catégorie
d'individus bien définis, par un message (communication)
ciblé sur leur compréhension et leur culture propre. C'est celle qui est apparue avec
les formes modernes de culture,
souvent axées sur la culture de masse
(société de consommation),
dont la publicité ciblée est la plus récente et la plus
manifeste. Les effets de la communication de groupe se situent entre ceux de la
communication interpersonnelle et ceux de la communication de masse. La
communication de groupe est aussi complexe et multiple car elle est liée à la
taille du groupe, la fonction du groupe, et la personnalité des membres qui le
compose.
On peut également intégrer cette notion dans la communication interne à une
entité. Les groupes peuvent alors être des catégories de personnels, des
individus au sein d'un même service, etc.
5. sociologie des masses-médias
Selon J. T. Klapper (1960),
« la communication de masse n'agit pas normalement comme une cause
nécessaire et suffisante d'effets sur l'audience, mais plutôt fonctionne au
sein et par l'intermédiaire d'un réseau d'influences et de facteurs
médiats ». Autrement dit, il n'est pas possible, en dehors de quelques
situations exceptionnelles, de rapprocher terme à terme des données concernant
le message ou le medium et des données d'ordre sociologique, comme dans le cas
des traits du comportement de l'audience, et de les considérer comme liées par
une relation de causalité. Effectivement, la fusion des mass media avec
l'ensemble socioculturel dans lequel ils s'intègrent est telle qu'il ne paraît
guère possible d'isoler des relations de cause à effet, à part récemment dans
notre pays, dans le domaine des « campagnes », c'est-à-dire des
périodes bien délimitées dans le temps pour modifier l'attitude ou le
comportement du destinataire de la communication.
CONCLUSION
À l'évidence populaire des profonds bouleversements accomplis par les mass
media, et spécialement par la télévision, la sociologie paraît donc n'apporter
aucune confirmation précise. Elle ne voit guère dans les mass media qu'un
« facteur de renforcement des conditions existantes »
(J. T. Klapper). Ainsi, par une sorte de paradoxe, vigoureusement
exploité par McLuhan, un des traits les plus manifestes de la modernité, la
communication de masse, paraît se résoudre en une simple tendance à la
conservation. Le système social des mass media, le type de culture dont il est
porteur, forment manifestement une partie intégrante de la société industrielle
et sont profondément liés à son devenir. De ce fait, le rôle des mass media
dans la société industrielle a fait l'objet de nombreuses analyses. On a
souvent noté que les moyens de communication de masse fournissent une culture
commune aux hommes vivant dans une même société, et même, dans une certaine
mesure, à la société industrielle occidentale dans son ensemble. Ils
contribueraient ainsi à contrebalancer les forces centrifuges qui se dégagent
au fur et à mesure que le développement industriel fait apparaître de nouvelles
différenciations culturelles et sociales.
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